Prise en charge moteur 1.2 PureTech : extension de garantie et négociations pour la courroie

Les propriétaires de véhicules équipés du moteur 1.2 PureTech peuvent désormais bénéficier d’une extension de garantie sous certaines conditions. Cette décision fait suite aux nombreux problèmes rencontrés avec ce bloc moteur, notamment des défaillances prématurées de la courroie de distribution. Examinons en détail les modalités de cette prise en charge et les démarches à entreprendre pour en bénéficier.

Extension de garantie : conditions et véhicules concernés

L’extension de garantie proposée par le constructeur couvre désormais les véhicules jusqu’à 10 ans ou 175 000 kilomètres, à compter du 19 mars 2024. Cette mesure concerne les modèles produits entre avril 2014 et juin 2022, équipés du moteur 1.2 PureTech. Pour être éligible, le propriétaire doit respecter certaines conditions :

• Avoir effectué l’entretien selon le plan préconisé par le constructeur
• Réaliser le diagnostic et les réparations dans le réseau agréé
• Respecter scrupuleusement le plan d’entretien

Les véhicules concernés par cette extension de garantie sont nombreux et variés :

Il est intéressant de noter que plus de 450 000 véhicules seraient potentiellement concernés en France par ces problèmes de courroie de distribution à bain d’huile. Cette situation a évidemment des répercussions sur l’image et les ventes des marques impliquées.

Modalités de prise en charge et problèmes rencontrés

Les modalités de prise en charge varient selon l’âge et le kilométrage du véhicule :

• Si aucun problème n’est survenu avant 6 ans ou 100 000 km, le remplacement de la courroie reste à la charge du propriétaire.
• En cas d’incident avant 6 ans ou 100 000 km, une prise en charge par le constructeur est envisageable.
• Après remplacement, le véhicule devient éligible à une prise en charge jusqu’à 10 ans ou 175 000 km.

Les principaux problèmes rencontrés avec le moteur 1.2 PureTech sont :

1. Une surconsommation d’huile anormale
2. Une usure prématurée de la courroie de distribution
3. Un encrassement du moteur
4. Une perte de puissance
5. Dans les cas les plus graves, une casse moteur

Face à ces difficultés, le constructeur a déjà procédé à deux campagnes de rappel : une première fin 2020 pour les véhicules produits entre 2013 et 2017, puis une seconde en décembre 2022 pour ceux fabriqués entre 2017 et 2018. Il est vivement recommandé aux propriétaires de vérifier si leur véhicule est concerné par ces rappels et, le cas échéant, de prendre rendez-vous avec leur concessionnaire pour effectuer les modifications nécessaires.

Démarches et litiges : que faire en cas de problème ?

Pour bénéficier de la prise en charge, le constructeur demande les trois dernières factures d’entretien, avec une tolérance de 3 mois ou 3000 km. Cette exigence souligne l’importance d’un suivi rigoureux de l’entretien du véhicule. En cas de litige ou de refus de prise en charge, plusieurs options s’offrent aux propriétaires :

• Contacter le service client du constructeur pour exposer la situation
• Faire appel à une association de consommateurs pour obtenir un soutien
• Envisager une action en justice, notamment via l’action collective en cours

Il est à noter qu’une action collective est actuellement menée pour obtenir une meilleure prise en charge par le groupe Stellantis. Cette démarche pourrait aboutir à des conditions plus favorables pour les propriétaires lésés. Par ailleurs, la question de la rétroactivité pour les réparations déjà effectuées est en cours d’étude par le constructeur, ce qui pourrait ouvrir la voie à des remboursements pour certains propriétaires.

Maintenance préventive : la clé pour éviter les problèmes

Pour prévenir les défaillances du moteur 1.2 PureTech, une maintenance régulière et rigoureuse est primordiale. Le constructeur insiste particulièrement sur :

• Le respect scrupuleux des intervalles de maintenance
• Le contrôle annuel de la courroie de distribution
• L’utilisation exclusive de pièces et de lubrifiants homologués

Les règles de remplacement de la courroie varient selon la date de production du véhicule :

• Pour les véhicules produits avant mars 2017 : remplacement tous les 10 ans ou 175 000 km
• Pour ceux fabriqués après avril 2017 : remplacement tous les 6 ans ou 100 000 km

Il est recommandé aux propriétaires de surveiller régulièrement l’état de leur moteur, notamment en prêtant attention aux signes avant-coureurs comme une consommation d’huile excessive, des bruits anormaux ou une perte de puissance. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel pour un diagnostic approfondi.

Pour résumer, bien que les problèmes liés au moteur 1.2 PureTech aient été source de nombreux désagréments pour les propriétaires, l’extension de garantie proposée par le constructeur offre une solution partielle. Il reste essentiel pour les automobilistes de rester vigilants, de respecter scrupuleusement le calendrier d’entretien et de ne pas hésiter à faire valoir leurs droits en cas de défaillance. Cette affaire rappelle l’importance d’une maintenance régulière et d’un suivi attentif de son véhicule, quel que soit le modèle.